Soutenance de thèse de Jérémie Gouyon, doctorant de la Chaire

 

Jérémie Gouyon, doctorant de la Chaire Mines urbaines, va soutenir sa thèse intitulée : « Développement d’un laboratoire sur puce innovant pour le captage des métaux stratégiques en milieu très dilué en vue de leur analyse et recyclage.»

Sa soutenance aura lieu le vendredi 25 octobre 2019 à Chimie ParisTech. Il présentera lors de cette journée, ses travaux menés lors de ces trois dernières années.

Pour vous donner un aperçu de sa thèse, voici ci-dessous un résumé : 

Les sciences analytiques sont de plus en plus associées aux objectifs de production durable selon deux approches : la caractérisation des produits et procédés avant et après un procédé de recyclage, et le développement de nouvelles méthodologies analytiques vertes de recyclage en vue de leur valorisation. En particulier, les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) sont aujourd’hui considérés comme des mines urbaines du fait de leur composition, riche en espèces métalliques d’intérêt. Concernant ces dernières, il existe différentes méthodes d’analyse, avant et après recyclage, qui mettent en œuvre des technologies classiques (ICP-AES, ICP OES, XRD, fluorescence de rayons X). Nous proposons dans ce travail d’apporter une contribution innovante dans ce domaine en développant un laboratoire sur puce mettant en œuvre le couplage entre une séparation électrophorétique et une détection ampérométrique. Par rapport aux technologies existantes, ce type de dispositif servira non seulement d’outil d’analyse pour le suivi en temps réel d’un processus industriel de recyclage, mais aussi d’outil de recyclage avec la potentielle récupération des métaux précieux (Platine, Palladium et Or) sous forme solide par déplétion électrochimique. Le développement d’une stratégie de valorisation a ainsi été exploré, grâce à l’intégration de microélectrodes composites pour la détection des métaux précieux issus de lixiviats acides au sein d’un microsystème réversible aux multiples avantages par rapport aux microsystèmes conventionnels. Un tel dispositif en flux a été adapté pour l’électrodépôt des métaux avec des taux proches de 80 %.